Chapitre 4 : Ljubim te

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Pendant que Bojan dormait, Kris entreprit de faire le ménage dans toute la maison et prépara à manger. En repassant dans le salon, le guitariste en profita pour remonter son plaid sur l'épaule de Bojan et l'embrassa sur la joue avant d'aller, enfin, se laver.

— Pourquoi t'es parti ? marmonna Bojan, emmitouflé dans le plaid quand il vit Kris s'approcher de lui.

Kris rit en le voyant enveloppé dans sa couverture, le nez enfoui dans l'épais tissu. Il entoura Bojan de ses bras.

— J'ai fait à manger, viens.

Le chanteur leva les yeux vers le guitariste. Son regard était tendre et empli d'amour.

— Merci...

Il se défit de la couverture de Kris, et alla s'asseoir à la table de la salle à manger. Ses yeux s'illuminèrent en voyant l'assiette en face de lui.

— Je t'ai fait ton plat préféré, sourit le guitariste.

— T'as dit « chez moi ».

— Quoi ?

Bojan releva les yeux vers Kris et eut un grand sourire.

— Tout à l'heure. T'as dis que c'était chez toi ici.

— J'ai dit ça moi ?

Le chanteur rit doucement et ne quitta pas le guitariste du regard.

— Merci...

Kris ne comprenait pas grand-chose, mais ça lui était égal ; il voyait que Bojan était heureux. Après avoir mangé, ils décidèrent d'aller jouer à la console.

— Mais arrête de t'obstiner, je gagne toujours, ça sert à rien.

— Non, je vais réussir. Je vais réussir.

— On est à 18-0, Bojči.

— Je m'en fous, je vais te battre.

Au bout d'un certain temps, Bojan finit, enfin, par gagner.

— J'ai gagné ! J'ai gagné !

Kris soupira en le voyant se lever et sauter partout dans la maison.

— Je t'ai laissé gagner, au cas où...

— Mais oui c'est ça, c'est ça. T'es juste un mauvais perdant, mon sucre d'orge.

— Arrête avec ça, à la fin...

Kris prit un coussin avant de le jeter sur Bojan.

— Maieuuh...

Le plus vieux ramassa le coussin et le lança sur le guitariste. Kris l'esquiva et se leva pour essayer d'attraper Bojan, qui le contourna pour se mettre debout sur le canapé. Ils continuèrent à se lancer des oreillers. Kris s'approcha du canapé pour pouvoir mieux viser, alors que Bojan trébuchait sur l'accoudoir.

— Ahh je tombe...

— Non tu tombes pas, je suis derrière toi.

— Je suis une princesse qui doit être sauvée...

Le plus jeune porta le plus vieux telle une princesse et l'embrassa.

— Mais c'est pas comme ça qu'on embrasse une princesseuuuh...

— Si t'es pas content, t'es privé de bisous...

Kris reposa Bojan sur le canapé.

— Maieuuuh... t'es pas gentil... reviens...

Le plus petit tendit les bras vers le plus grand.

— Non.

— Si.

— Non

— Si.

— J'ai dit non.

— Maieuuuh...

Kris leva les yeux au ciel et se pencha pour embrasser Bojan de nouveau.

— C'est bon t'es content ?

Bojan répondit avec un grand sourire et tira Kris vers lui pour l'attaquer de baisers. Le plus jeune riait en se débattant, tandis que le plus vieux continuait à embrasser son visage. Au bout d'un certain temps, Bojan finit par poser sa tête sur l'épaule de Kris, fermant les yeux.

— Va te laver, tu pues.

— Maieuuuh... arrête de tout gâcher...

— Arrête de fa ire de faire le gamin, t'as pas quatre ans, Bojan...


POV : KRIS

Je soupirai, tandis que Bojan continuait à rire. Il se leva et trottina vers moi avant d’embrasser ma joue. Ses yeux me fixaient avec tendresse alors qu’il souriait.

— Kriško.

Je levai les yeux au ciel en le voyant s’éloigner vers la salle de bains. Quand je remarquai le bazar dans le salon, je décidai de mettre d’y mettre de l’ordre. J’époussetai les coussins et les remis à leur place.

— Bojči, t’es pas croyable…

Je ramassai les coussins du dossier et les replaçai. Je masquai un petit rire en entendant Bojan chanter sous la douche.

— Mais ça t’arrive d’arrêter de chanter ? criai-je.

Il ne répondit pas, mais je l’entendis chanter plus fort. Je secouai la tête, exaspéré par son comportement enfantin. Je m’assis sur le canapé pour l’attendre et attrapai mon téléphone. Quelques minutes plus tard, je l’entendis sortir de la salle de bains. Je me levai pour aller le voir, alors qu’il marchait dans le couloir. Quand mes yeux croisèrent les siens, je restai en arrêt, à l’observer.

Ses cheveux retombaient devant ses yeux, alors qu’il les séchait avec une serviette. Il portait simplement un short, et ses épaules étaient détendues. Un petit sourire illuminait ses traits.

— J’ai quelque chose sur le visage ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

Il laissa la serviette se poser sur ses épaules et inclina la tête sur le côté, laissant ses cheveux encore humides se coller autour de son visage. Ses yeux pétillaient en me fixant alors qu’un léger rire s’échappait de ses lèvres. Je sentis mes joues chauffer et détournai le regard, mes ongles grattant nerveusement mon bras.

— Non, non… tu es…

Je continuai à me triturer le bras tandis que je le sentais se rapprocher de moi. L’odeur de son gel douche commençait à titiller mes narines.

— Je suis… ?

— … beau…

— T’as dit quoi ? J’ai pas entendu…

Ses prunelles brillaient alors qu’il se rapprochait de moi, effleurant mon bras de ses doigts. J’essayai de reprendre mon souffle alors que ses yeux se plongeaient dans les miens. Il prit ma main dans la sienne et embrassa mes doigts. Je sentais sur moi l’intensité de son regard, tandis que ses lèvres glissaient encore sur ma peau. Sa fine moustache chatouillait ma main, me faisait frémir. Je déglutis avec nervosité

— J’ai juste dit que t’étais moche, réussis-je à souffler.

Je détournai le regard alors qu’il me fixait avec un sourire en coin. Il glissa une dernière fois ses doigts sur ma main, et caressa mes épaules d’un geste délicat. J’osai à peine respirer alors qu’il me tirait par le col pour me rapprocher de lui. Son souffle chaud était sur mon visage alors qu’il murmurait :

— T’es sûr de ça ? Parce que j’avais cru comprendre le contraire…

Je frémis alors que son visage effleurait le mien. Son regard ne quittait plus mes yeux. Je me perdis dans son regard, mes doigts triturant mon bras.

— T’es moche.

— Vraiment ?

Son rire retentissait dans la pièce alors qu’il se reculait de moi. J’en profitai pour reprendre mon souffle, et essayer de retrouver une respiration normale. Son regard s’était adouci et je voyais parcourir mon visage de ses yeux.

— T’es moche. Moche. Moche.

Il passa une main dans ses cheveux, les yeux brillants. Ses mèches humides collaient à son front et à ses joues. Il me fixa en silence pendant quelques secondes. J’étais incapable de détourner mon regard du sien. Il m'adressa un clin d'œil avant de reprendre la parole.

— T’es sûr que je suis « moche » ?

— Oui, oui. T’es moche.

  Il se rapprocha de nouveau, laissant ses doigts courir sur mes épaules. Je sentais l’odeur de ses cheveux dans mes narines alors qu’il observait ses mains m’effleurer doucement. Il releva les yeux vers moi, la tête inclinée sur le côté. Son sourire en coin était de nouveau apparu sur ses lèvres.

— Et là ? murmura-t-il. Je suis toujours… « moche » ?

— Ui, fis-je en détournant le regard. Moche.

Je frémis en le sentant glisser ses doigts sur ma mâchoire. Il tourna lentement mon visage vers lui. Une lueur satisfaite brillait au fond de ses yeux. Je le vis se mettre sur la pointe des pieds alors qu’il embrassait mon menton. Sa barbe me picotait alors que je le sentais se rapprocher de mon oreille.

— Kriško… ? murmura-t-il d’une voix plus grave. Regarde-moi, Kriško…

Il écarta son visage du mien alors que ses yeux glissaient sur mes lèvres. Je n’osai à peine respirer alors qu’il se rapprochait de nouveau. Je sursautai presque en sentant ses lèvres effleurer le devant de mon oreille. Son odeur envahissait à présent mes narines, et je pouvais presque sentir la chaleur de son corps. Son souffle caressait ma peau tandis que ses doigts s’entremêlaient à mes cheveux.

— Dis-le… souffla-t-il. Dis-le…

Il continuait de m’embrasser la joue alors que ses lèvres avançaient lentement vers les miennes. Il me rapprocha de lui alors que ses lèvres se posaient sur les miennes. Son baiser était tendre au début, mais je commençais à sentir sa passion brûlante. Je m’écartai le premier, à bout de souffle.

— Tu es beau…

— Tu vois quand tu veux…

Je tentais de calmer les battements effrénés de mon cœur alors que je sentais ses doigts glisser sur mes épaules. Il me rapprocha encore de lui, ses lèvres effleurant l’arrière de mon oreille, presque dans mes cheveux. Son étreinte était douce mais ferme alors qu’il promenait ses lèvres dans mon cou.

— Tu es beau, murmura-t-il dans mon oreille. Tu es si beau…

Je ne le quittai plus des yeux alors qu’il s’écartait à nouveau. Je frémissais encore alors que je me triturait le bras. Je le vis s’approcher à nouveau, posant ses mains sur mon torse. Son regard était intense. Je me laissais faire alors qu’il me poussait contre le mur. Je frémis en sentant le mur froid dans mon dos, si différent de la chaleur de son corps. Je respirais avec difficulté alors que je sentais son regard intense me parcourir. Il eut un autre sourire alors qu’il passait ses mains sous mon tee-shirt. Ses pouces caressaient mes côtes. Il se pencha de nouveau vers moi pour embrasser délicatement mon épaule. Il releva la tête vers moi, une mèche de cheveux retombant devant son œil. Il n’y avait que de l’amour dans ses yeux, alors qu’il me fixait avec tendresse mais intensité.

— Tu… tu es beau… murmurai-je en me perdant une nouvelle fois dans son regard.

Il eut un petit rire en glissant ses doigts sur ma peau. Je sentais la douceur de ses mains alors qu’il me détachait du mur pour passer ses bras dans mon dos. Il effleurait délicatement ma peau et laissant ses lèvres caresser mon épaule. Je décidais finalement de me laisser aller, et le prit dans mes bras en glissant mes bras sous ses cuisses pour le porter. Je sentais mon cœur battre la chamade alors qu’il s’accrochait à moi, embrassant mon cou. Je frémis en sentant sa barbe et sa moustache chatouiller ma peau. Son doux rire résonnait dans mes oreilles alors que j’ouvrais la porte de la chambre.


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