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MAISON GRIEZMANN

OMNISCIENT

AVRIL 2016


Les rayons de soleil traversaient la fenêtre de la chambre du jeune homme, le réveillant. Il jura, la lumière l'éblouissant. Il pesta et s'assit sur le rebord de son lit. Il passa ses mains sur son visage, soufflant. Il prit son portable et sortit de la chambre pour aller prendre son petit-déjeuner. Celui-ci prit, il alla prendre sa douche. Prêt, il se dirigea vers la pièce se trouvant en face de sa chambre. Il entra silencieusement dans la chambre et s'approcha du petit lit où dormait à poings fermés Nolan. Il resta quelques instants dans la pièce, le regardant dormir comme il en avait pris l'habitude. Il passa son doigt sur la joue de l'enfant, admirant la vue.

Il quitta la chambre pour descendre au rez-de-chaussée. Il préparait ses affaires pour se rendre à son entraînement quotidien lorsqu'une femme âgée de la quarantaine entra dans la grande maison avec le double des clés. Elle se dirigea vers le châtain et le salua d'une étreinte.








Bonjour, Marta.

Comment vas-tu, mon grand ?

Nolan ne s'est pas réveillé cette nuit alors tout va bien.

Mais toi, Antoine, comment ça va ? Reprit-elle.

Je suis fatigué, mais ça va, je tiens le coup.

Tu sais que tu n'as pas à hésiter si tu as besoin de...

Je sais et c'est vraiment gentil de ta part, mais tout va bien, la coupa-t-il. Nolan est juste malade, c'est simplement une passade. Une fois guéri, il refera ses nuits.

N'hésites pas, d'accord ? Ça ne dérangerait pas Beny d'avoir pendant une nuit Nolan à la maison.

C'est adorable, Marta, mais je gère comme toujours.








La quarantenaire fit un mince sourire au sportif, sachant pertinemment que ça ne servait à rien de forcer avec lui. Il voulait se débrouiller seul, se montrer à la hauteur de ses responsabilités. Bien que Marta venait garder Nolan lors de ses entraînements et de ses matchs, il s'occupait de l'enfant, ne le délaissant pas.

Le Français quitta la grande maison pour se rendre à son entraînement, laissant Marta avec Nolan. Il arriva au stade et alla directement dans les vestiaires. Il y retrouva ses coéquipiers et amis en train de se préparer. Il les salua tous et se changea à son tour. Le second Français de l'équipe s'assit à ses côtés et laça ses crampons.








On va boire un coup après l'entraînement, tu viens avec nous ?

Je dois rentrer, Nolan est encore malade.

Ce petit est toujours malade. Le numéro sept haussa les épaules. On fera ça un autre soir alors.

Mais allez-y sans moi.








Le coéquipier du tatoué secoua négativement la tête, une idée dans celle-ci. Après s'être changés, les joueurs se dirigèrent sur le terrain et commencèrent à s'échauffer sous le regard bienveillant de leur entraîneur.








MAISON GRIEZMANN

ANTOINE GRIEZMANN


Je dépose Nolan sur le sol. Le bonhomme vient de se réveiller de sa sieste. Je l'aide à marcher et nous descendons tous les deux au rez-de-chaussée. Il s'assoit sur le tapis au sol et joue avec les cubes tandis que je lui prépare son biberon, un œil toujours sur lui. Je tourne à peine le dos dix secondes pour mettre le biberon à chauffer qu'il a déjà disparu. Je le retrouve quelques mètres plus loin en train d'essayer de grimper sur le canapé. Je le prends dans mes bras et l'emmène sur sa chaise. Je lui donne son biberon chaud après avoir vérifié la température.

Je range rapidement les cubes à empiler dans un sac pour faire de la place. La sonnette retentit dans la maison. Je jette un regard à Nolan et me dépêche d'aller ouvrir. Kevin, Yannick, Koke et d'autres gars de l'équipe se tiennent devant moi.








Tu ne pouvais pas venir avec nous après l'entraînement alors c'est nous qui venons à toi.








Ils entrent à l'intérieur et je retrouve Nolan dans la cuisine toujours en train de boire. Dès qu'il voit Koke, il se lève de sa chaise et s'avance vers lui. Mon coéquipier s'abaisse à sa hauteur et le prend dans ses bras, le faisant bouger dans tous les sens.








Mec, il a pas... Trop tard. Fait son rot.

Mais quel con, ce gars.

Bouge pas, je vais te chercher un t-shirt.








Je monte rapidement dans ma chambre pour donner un vêtement de rechange à Koke. Il l'enfile après avoir déposé Nolan par terre. Il a à peine le temps de faire quelques pas que Yannick l'a déjà rattrapé et commence à le taquiner. Des vrais gosses. Le Belge porte mon petit prince pour faire l'avion, le faisant rire aux éclats. Malgré tout, j'ai de la chance. Tout n'a pas toujours été facile, mais Nolan a l'air heureux et c'est tout ce qui m'importe désormais.








Eh c'est qui le meilleur tonton ? C'est Yaya.

Qu'est-ce que tu racontes encore ? C'est bibi.

Rêve pas trop non plus Saùl.











Les pleurs de Nolan me sortent de mon sommeil. Trois heures du matin passé. Je me lève et me rends dans sa chambre se trouvant juste en face de la mienne. J'ouvre la porte et le découvre allongé dans son lit, pleurant à chaudes larmes. Je le fais sortir de son lit et le prends dans mes bras, le berçant pour le calmer un minimum. Je finis par le ramener dans ma chambre et le couche sur moi. Je passe ma main dans son dos, faisant des gestes verticaux.

Ça dure depuis des nuits. Il s'endort normalement et calme, puis en pleine nuit, il se réveille et ne cesse de pleurer. C'est seulement lorsqu'il est mort de fatigue à cause de ses pleurs qu'il s'endort. Je suis déjà allé voir un médecin qui m'a simplement dit que c'était une passade. J'espère bien sinon je ne vais pas tenir.

Tout aurait été plus simple à deux, avec quelqu'un à mes côtés, mais les choses ne se sont pas passées comme prévues. Ça devait être nous : Nolan, moi et elle. Pas simplement Nolan et moi. On aurait dû être tous les trois, être putain d'heureux même si tout s'est très vite passé et que ce n'était pas prévu. On aurait dû être ensemble.

Je la vois à travers Nolan. Il a son nez, la forme de son visage et des petites mimiques. Je la vois constamment en Nolan. Ce petit me la rappelle tellement. C'est incroyable. Est-ce qu'elle me manque ? Pas vraiment. Elle a pris sa décision, elle a été lâche. Elle n'a pas voulu prendre ses responsabilités en main. J'étais face au fait accompli et je devais me démerder seul. Je me suis tellement trouvé con à ce moment. J'avais honte. Pas de moi, mais d'elle. Comment elle avait pu faire ça ? Comment ça lui été passé par la tête de faire une telle chose ? Je n'ai jamais compris et après plus d'un an à chercher, je n'ai jamais su pourquoi. C'est une question qui restera sans réponse.

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