OS 17 : Perdus en Allemagne - Terraink

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NDA : J'ai fait cet OS en l'imaginant comme la suite de ce live. 

Les deux hommes s'avançaient dans les rues d'Allemagne. Le regard perdu, observant partout, essayant, en vain, de retrouver leur chemin.
-Putain de Gamescom de MERDE.
-Mais comment on a fait pour se perdre à Cologne ?

Laink et Terracid pestaient. Après une journée bien remplie dans le salon dédié aux jeux vidéos, ces derniers étaient parti tard le soir, pour trouver une boulangerie afin de satisfaire leur faim. Mais, ayant oublié de vérifier la batterie sur leur téléphone, cette dernière avait rapidement fait s'éteindre les deux portables. Les deux acolytes n'avaient donc pour se repérer plus que la lune. Et, s'étant rendu compte de leur erreur 30 minutes plus tard, loin de leur hôtel, ils s'étaient naturellement perdus en Allemagne.

Terracid se tourna vers Laink :
-C'est quand même dingue que sur 2 hommes venant de villes différentes, y en a pas un qui a le sens de l'orientation.
-Et c'est quand même dingue que y en a pas un qui a pensé à vérifier si son téléphone était chargé.
-On est dans la merde, Toto.
-Je te le fais pas dire, Terra.

Les deux s'arrêtent de marcher et s'assirent sur un banc, ce dernier éclairé faiblement par un lampadaire.
-Et tu sais ce qu'est le pire, Dam ?
-Vas-y dit.
-C'est que, comme il est tard, et qu'aucune boulangerie est ouverte, on a même pas pu trouver à manger.
-M'enfin vu la situation, manger est bien mon dernière problème, tu vois.
Les deux rirent de bon cœur.
Soudain, ils virent un homme d'à peu près leur âge marcher devant eux. Il était peut être leur dernière chance de retrouver leur chemin.
Terracid, le moins timide des deux, se leva et vint à sa rencontre :
-Gu-guten Tag
L'allemand se tourna vers lui.
-Hallo !
Damien s'éclaircit la voix avant d'essayer de lui expliquer la situation.
-Euu Ich...bist. Non ! Bin ! Euuu. Perdu ?
-Entschuldigen Sie, aber Ich habe nicht einverstanden.
(Excusez moi, je n'ai pas compris )
-Quoi ? W-wass ?

Thomas qui regardait avec amusement son ami essayer d'expliquer la situation avec des connaissances en allemands plus qu'approximatives se décida à intervenir. Il se leva du banc et se plaça à côtes de son ami. Le bouclé leva la tête vers l'allemand et prit la parole :
-Do you speak english ?
-Yes
-Good. So we are french guys and we are lost. We can't find our hotel. Can you give your phone to search where we are and how go to our hotel please ?
(Bien. Donc on est des français et on s'est perdu. On n'arrive pas à trouver notre hôtel. Est ce que vous pouvez nous donner votre téléphone pour qu'on puisse chercher où nous sommes et comment nous rendre à notre hôtel ?)
Laink pria mentalement pour que son interlocuteur l'ai compris pendant que Terracid posa sa main sur l'épaule du plus petit, heureux que ce dernier soit venu à son secours.
L'allemand leur répondit, à leur plus grand soulagement, en leur tendant son téléphone :
-Oh, okay ! Sure you can !
-Thank you !
-Yes, Thank's !

Damien attrapa le téléphone et ouvrit Google maps. Il vit tout d'abord un nom de rue incompréhensible et imprononçable puis chercha son hôtel. Il montra à Thomas l'itinéraire pour rentrer. Il était long mais s'ils passaient par quelques ruelles, en 15-20 minutes, ils seraient rentrés. Laink prit le téléphone et regarda la carte en essayant de la mémoriser le plus vite possible. Puis redonna l'appareil à leur sauveur allemand. Damien le regarda faire, fasciné par la mémoire de dingue qu'était doté le plus petit.
Après avoir encore dit merci à l'allemand et l'avoir salué, les deux hommes partirent cette fois dans la direction opposée, soulagés de savoir enfin où aller.

Thomas, conscient que Damien n'avait pas retenu un cheveu de l'itinéraire et que par conséquent, lui seul savait où aller, se tourna vers son acolyte :
- Bon, on a deux choix : soit on passe par le chemin qu'a choisit Google maps et on en a pour au moins 30 minutes, soit on passe par des ruelles pour raccourcir le trajet et dans 15 minutes on sera dans notre hôtel. Te connaissant, tu vas prendre la deuxième option, n'est ce pas ?
- Mais c'est que tu me connais bien dis donc, Thamas !
Les deux ricanèrent puis Laink tourna dans une ruelle et fit signe à son ami dans le suivre :
-En avant Dami !
- À vos ordres sergent !

Les deux hommes avancèrent donc dans des petites rues mal éclairées, se parlant sans cesse, sûrement pour se rassurer.
Un forte odeur de pisse régnait par endroit ainsi que des bruits très peu rassurants. En effet, un hurlement les fit sursauter tous les deux. Terracid se tourna vers Laink :
-C-c'était quoi ça ?
- Au-aucune idée.
- On est bientôt arrivé ?
-On a fait la moitié du chemin.
-Merde.
Damien se rapprocha de Thomas, enfin, de la vague forme qu'il arrivait à distinguer de lui, dans l'obscurité quasi totale. Il chercha à tâton sa main et la serra dans la sienne.
Laink eu un mouvement de recul quand il sentit quelque chose prendre sa main. Il chuchota :
-C-c'est toi, Damien ?
-Oui, c'est moi, t'inquiètes pas.
- T'es con, tu m'as fait peur bordel.
Même si le plus petit était énervé que son ami ne l'ai pas prévenu, il ne dégagea pas pour autant sa main de l'emprise du plus grand et la serra à son tour. Il vint ensuite coller son épaule contre le bras du plus grand. Et tout deux se remirent à avancer.

-Allez, courage Damien, on est bientôt arrivé.
-J'espère, je commence vraiment à avoir peur.
-Toi ? Damileboss ?
-Oh ta gueule. Et fait pas genre, toi aussi t'es pas serein.
-Déjà je...
Laink fut interrompu par un bruit de couteau. Comme si quelqu'un venait de le sortir de son étui.
Les deux amis se tournèrent instantanément vers l'autre. Leurs pouls accélérèrent. Ils serrèrent aussi fort qu'ils pouvaient la main qu'ils tenaient.
Leurs jambes tremblaient.
Terracid parla, d'une petite voix :
-Qu-qui est là ?
Un rire d'homme, un rire sadique, un rire de fou, un rire froid lui répondit.
Des voix criaient dans la tête des deux hommes de ne pas traîner une seconde de plus ici. Laink, qui avait toujours l'iténéraire pour rentrer en tête, chuchota d'une voix tremblante à son ami :
- Si on dégage pas maintenant, j'ai la conviction qu'on ne sortira jamais de cette ruelle. À trois je cours et tu me suis. Prêt ?
-Prêt !
-1
Des pas lourds et qui se rapprochaient d'eux les firent à nouveaux sursauter. L'homme couraient vers eux.
-On a pas le temps ! 3 !

Alors que Laink commença à courir au signal de son ami, il du ralentir en s'apercevant que Terracid ne lui avait toujours pas lâché la main. Le plus grand paniquait trop pour se résoudre à quitter la seule chose qui le réconfortait et qui l'empêcher de s'affoler complètement. Le plus petit se résolut donc à foncer avec Damien à sa hauteur.
Ils se mirent donc à courir, main dans la main, zigzaguant entre les ruelles, guidés par la mémoire sans faille de Thomas, avec toujours le rire et le bruit du couteau qui les hantaient.

Soudain, à la sortie d'une énième ruelle, ils virent enfin la lumière de leur hôtel qui éclairait pratiquement toute la rue. De sa main libre, Terracid prit le badge, ouvrit la porte, puis grimpa les escaliers deux par deux, Laink à ses cotés. C'est quand enfin ils purent rentrer dans leurs chambres d'hôtel qu'ils s'arrêtent de se hâter.
Damien lâcha la main de Thomas et le prit dans ses bras. À moins que ce soit le petit qui se libéra de la main du plus grand pour venir se blottir contre lui. Les deux étaient dans un tel état de panique et de soulagement que plus rien ne comptait.

Le bouclé respira fort contre le torse du grand pour reprendre son souffle pendant que l'autre lui frottait le dos, autant pour rassurer son ami que lui même. Il chuchota doucement :
-Bordel, c'est fini. C'est enfin fini.
-J'ai eu tellement peur quand j'ai entendu le couteau Terra. Sans parler de son rire. Ce taré m'a glacé le sang.
-Moi aussi Toto, j'ai bien cru que c'était la fin. Je sais pas comment on s'en serait sortit si t'avais pas retenu le chemin.
-Et moi, je sais pas comment je m'en serais sorti si t'avais pas été avec moi.
Les deux hommes resserrèrent leur étreinte. Puis ils se séparèrent au bout de plusieurs minutes, après avoir enfin retrouvés un rythme cardiaque à peu près normal.
-Il est quelle heure Damien ?
Terracid regarda son téléphone.
- 3h30 du mat.
-Je file me doucher et direction mon lit, je tombe de sommeil.
-D'acc, mais dépêche toi, il me tarde aussi de dormir.



***************************************

-Bonne nuit Terra.
-Bonne nuit Toto.
Les deux hommes éteignirent leurs lampes respectives et fermèrent leurd yeux, allongé chacun dans un lit simple, simplement vêtu d'un boxer, leur pyjama préféré.
Même si le duo mourrait de sommeil et avait grandement besoin de repos après leur aventure nocturne, aucun n'arrivait à se calmer suffisamment pour aller dans les bras de Morphée. Dès qu'ils essayaient de ne penser à rien, ils entendaient le rire de tantôt, comme si l'homme leur chuchotait à l'oreille. Et le fait de ne pas l'avoir vu, ne leur rendait pas la chose plus facile. En effet, leur cerveau avait imaginé une tête horrible pour mettre un visage sur l'être humain qui leur avait fait la peur de leur vie. Et si, ils arrivaient, après avoir fait le vide, à ne plus entendre le rire, leur subconscient leur montrait ce que l'homme leur aurait fait s'il les avait rattrapé.

Laink était fatigué. Il en avait marre de ne pas pouvoir dormir. Marre d'avoir des frissons à cause de choses crées de toutes pièces par son cerveau.
Terracid était épuisé. Il n'en pouvait plus de rester éveillé. Il n'en pouvait plus d'avoir des sueurs froides dû à des sensations et des visions inventées de a à z par son subconscient.
Les deux acolytes soufflèrent d'énervement en même temps. Les amis entendirent la respiration forte de l'autre et ne purent s'empêcher de rire. Damien prit la parole :
-Toi non plus, t'arrives pas à dormir ?
-Non, impossible. Je peux pas m'empêcher de penser à l'autre dingue.
-Pareil.
Thomas eu une idée pour se détendre et trouver enfin le sommeil. Et il était persuadé qu'elle permettrait à son voisin de lit d'en faire autant. Pourtant, il demanda quand même d'une voix hésitante.
-Terracid, j'ai une solution pour qu'on arrive enfin à dormir.
-Vas y, balance.
-J-je peux venir dormir avec toi dans ton lit ?
Terracid déborda un peu son drap.
-Viens.

Le bouclé se leva, frissonnant à cause de sa tenue légère et vint se glisser dans le lit de son ami. Les plus grand remonta la couverture sur eux, remédiant au frisson de froid du plus petit. Les deux hommes se blottirent l'un contre l'autre pour la dernière fois de la nuit, en profitant de la sensation de sécurité que lui apportait l'autre. Ils fermèrent leurs yeux et purent enfin dormir, ayant réussi à chasser toutes pensées terrifiantes dans les bras de leur ami.

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