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Une brise fraiche me tire de mon sommeil.

Merde le réveil n'a pas sonné.

Je panique quelques instants avant de réaliser qu'i n'est pas encore sept heures.

Je me retourne et constate que Loïc n'est plus dans le lit.

Ce n'était peut-être qu'un rêve.

Le dîner, cette soirée, qu'il se soit déshabillé devant moi, et qu'on est dormi ensemble.

Se déshabiller devant moi, impossible, ce n'était pas un rêve, j'ai encore l'image de son corps dans mon esprit.

Les draps de son côté sont défais et trônent emmêlés au milieu du lit.

Donc j'ai bien dormi avec lui cette nuit.

Une silhouette s'appuie à l'ouverture du mur qui sépare ma chambre de la pièce principale. C'est Loïc, toujours quasiment nu, un plateau de cuisine à la main.

- Tu es réveillée ?

- De toute évidence. Ma voix est encore ensommeillée.

- Ce n'est pas moi qui t'ai réveillée j'espère ?

- Non c'est le vent. Pourquoi il fait si froid tout d'un coup ?

- Je me suis permis d'ouvrir la baie vitrée du salon. L'air frais le matin il n'y a rien de mieux.

Je suis habillée, sous ma couette et j'ai froid. Lui, est pratiquement nu dans le salon et sa peau n'affiche aucun frisson. Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond chez ce type.

- Je nous ai préparé le petit déjeuner, dit-il en pointant du doigt le plateau.

- Tu n'aurais pas dû.

- Après le bon repas et la nuit que tu m'as offerte chez toi, je te suis redevable.

- Ne crois pas mettre redevable à chaque fois. Mais merci c'est gentil.

Lorsqu'il pose le plateau sur le lit, je suis stupéfaite de son contenu. Café, thé, biscottes, confiture, petits pains. Je ne savais pas que mes placards pouvaient renfermer tout ça.

- Ça me fait plaisir disons alors.

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que l'admettre lui fait mal.

- Merci

Je commence par tartiner une biscotte de confiture, que je porte à ma bouche immédiatement après. Loïc scrute le plateau, sans un mot et sans bouger. Il se décide par prendre une tasse de café mais ne mange rien.

- Tu ne manges pas ?

- Je prends rarement de petit déjeuner le matin

- Tu as tord c'est le repas le plus important de la journée. Elle ne te disait jamais ça ta mère.

Il avale sa salive et me répond d'une voix grave.

- Non ce n'était pas son genre.

Ah j'ai touché une corde sensible dirait-on. Il n'a peut-être pas connu sa mère.

OK changement de sujet. On ne prend aucun risque.

- Tu as cours aujourd'hui.

- Laisse moi réfléchir, on est vendredi je n'ai cours que le matin, mais j'ai du boulot cette après-midi.

J'étale de la confiture sur une seconde biscotte.

- Tu as du boulot pour les cours ?

- Non juste du boulot.

- Tu travailles en dehors de la fac, lui dit-je d'un air surpris.

- Oui.

- Que fais-tu ?

- Je travaille c'est tout.

- Tu ne veux pas me dire. Je me tourne vers lui agacée.

- Tu n'as pas besoin de s'avoir. Le ton de sa voix est devenu si froid que je n'ai pas la force d'insister.

Peut-être faut-il mieux que je ne sache rien.

Sa main vient se poser sur mon bras au moment où je m'apprêtais à enfourner la biscote dans ma bouche. Son contact me fait sursauter, et mon bras cherche à tout prix à échapper à sa main.

Je n'arrive toujours pas à m'habituer à son contact. Peut-être parce que dernier est rare. Mais surtout parce que j'ai vu ce que ses mains étaient capables de faire.

Loïc ressent immédiatement mon malaise. Il retire sa main et la passe dans ses cheveux. Il semble aussi mal à l'aise que moi. Soudain je suis prise de remords. Je devrais faire des efforts. Il en fait pour moi. Ce serait la moindre des choses.

Je décide d'attraper sa main lorsque cette dernière quitte ses cheveux. Il ne la retire pas.

- Je t'invite à dîner ce soir. Je te dois toujours un dîner.

- Non, tu m'as déjà invité hier tu ne me dois rien.

- Je ne t'ai fait qu'une salade, ça ne compte pas.

- C'était parfait.

Il décide finalement à lâcher ma main. Il pointe du doigt le plateau du petit déjeuner trônant au milieu du lit.

- Tu m'as offert le repas, le gîte et le petit déjeuner. Alors c'est à moi de te devoir quelque.

- Je ne t'ai pas offert le petit dej. C'est toi qui l'as préparé et tu ne manges rien en plus.

- Un café est un parfait petit déj pour moi Claire.

- Si tu le dis.

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